L'assureur britannique Prudential est en discussions pour faire baisser le prix de 35,5 milliards de dollars dont il avait convenu avec AIG pour le rachat de sa filiale AIA, rapportaient jeudi le Wall Street Journal et le Financial Times dans leurs éditions en ligne.

Les deux quotidiens, qui citent des sources proches du dossiers, affirment que les négociations de dernière minute ont été initiées par Prudential alors qu'une partie des investisseurs du groupe britannique jugent le prix de rachat d'AIA, qui regroupe les activités asiatiques d'AIG, trop élevé et l'augmentation de capital nécessaire pour financer ce rachat trop risquée.

Prudential voudrait éviter un rejet par les investisseurs de cette acquisition.

AIG et Prudential n'ont pas commenté ces informations.

D'après le Wall Street Journal, des actionnaires de Prudential, dont le fonds d'investissement BlackRock et le fonds de placement collectif britannique Fidelity, font pression pour abaisser le prix de rachat d'AIA à 30 milliards de dollars.

Une baisse du prix de rachat d'AIA nécessiterait l'approbation du gouvernement américain, actionnaire d'AIG à 80%.

AIG avait annoncé début mars sa vente d'AIA à Prudential pour 35,5 milliards de dollars, dont 25 milliards en numéraire et 10,5 milliards en actions Prudential.

Une semaine plus tard, AIG avait annoncé la vente de sa filiale d'assurance-vie American Life Insurance Company (Alico) à l'assureur américain MetLife, pour 15,5 milliards de dollars, dont 6,8 milliards de dollars en numéraire et environ 8,7 milliards en titres MetLife.

Ces deux transactions étaient supposés permettre à AIG de rembourser toute sa dette à la Réserve fédérale (Fed) de New York, qui s'élève à 50 milliards de dollars.