La banque américaine JPMorgan Chase (JPM) a publié mercredi des résultats meilleurs que prévu, tirés par la banque d'investissement, avec un bénéfice net en forte hausse au premier trimestre.

Au premier trimestre 2010, le bénéfice net ressort à 3,3 milliards de dollars, en hausse de 55% sur un an, et le produit net bancaire à 27,67 milliards de dollars contre 26,92 milliards sur la même période en 2009, selon un communiqué du groupe.

Les résultats du géant américain ont dépassé les attentes, le bénéfice ressortant à 74 cents par action au premier trimestre, contre 64 estimés par les analystes. Quant au produit net bancaire, les analystes tablaient sur 26,47 milliards.

Selon Jamie Dimon, PDG de JPMorgan, ces résultats reflètent «un autre bon trimestre pour la banque d'investissement» même s'ils ont été impactés par «de fortes pertes dans les portefeuilles de crédit aux particuliers».

La banque a notamment inscrit dans ses comptes au dernier trimestre 7 milliards de dollars de provisions pour financer ces risques.

Abordant les perspectives du groupe pour l'ensemble de l'année 2010, M. Dimon s'est déclaré confiant pour l'avenir, prévoyant notamment d'embaucher 9000 personnes aux États-Unis.

«Nous pensons que les améliorations vont se poursuivre et espérons même qu'elles vont s'accélérer», a déclaré M. Dimon, cité dans le communiqué.

Les activités de banque d'investissements ont largement participé aux bons résultats, avec un bénéfice net de 2,47 milliard de dollars contre 1,9 milliard au trimestre précédent. Les revenus, quant à eux, ont grimpé de près de 70% par rapport à fin 2009 à 8,3 milliards.

En revanche, dans l'autre grande division, la banque de détail, JP Morgan enregistre une perte de 131 millions de dollars contre un bénéfice de 474 millions un an plus tôt. Les revenus atteignent 7,7 milliards de dollars.

JP Morgan est également parvenue à améliorer son ratio de fonds propres à 11,5% contre 11,1% fin 2009.

Les résultats de JPMorgan, première grande banque américaine à les publier ce trimestre, étaient très attendus en plein débat législatif, aux États-Unis et dans plusieurs pays européens, sur la réforme de la régulation financière.