La Banque Nationale (T.NA) n'a pas besoin d'être protégée contre une prise de contrôle hostile, puisqu'un tel scénario relève de la «finance-fiction», a lancé mercredi le grand patron de l'institution québécoise, Louis Vachon.

Contrairement aux autres grandes banques canadiennes, la Nationale n'est pas à l'abri d'une offre publique d'achat non sollicitée depuis une réforme mise en place en 2000 par Paul Martin, alors ministre fédéral des Finances.

De plus, la banque ne s'est pas dotée d'un régime de protection des droits des actionnaires, une «dragée toxique» qui pourrait l'aider à repousser les avances d'un acquéreur potentiel.

Le Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MEDAC) a soulevé le sujet à l'assemblée annuelle de l'institution, mercredi. M. Vachon a reconnu la pertinence de la question, mais a assuré qu'il n'était pas inquiet.

Selon lui, la perspective de fusions de banques canadiennes est disparue de l'écran radar depuis la crise financière de 2007-08, puisqu'il est peu probable qu'Ottawa veuille chambarder le système actuel, qui a prouvé sa solidité pendant la tempête.

Louis Vachon ne craint pas d'avantage une OPA venant de l'extérieur du pays. Il a dit douter fortement que les gouvernements et la société québécoise puissent accepter que le contrôle de la Banque Nationale passe à des mains étrangères.