Le département américain au Trésor a annoncé jeudi qu'il allait combler sans limite jusque fin 2012 toute perte nette des organismes semi-publics de refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac.

Cette mesure de soutien à ces deux entreprises, potentiellement très coûteuse, doit compenser l'arrêt d'une autre mesure, à savoir l'achat par le Trésor de titres financiers relatifs à l'immobilier.

Au 31 décembre, l'État cessera d'acquérir des titres adossés à des prêts hypothécaires garantis par Fannie Mae et Freddie Mac.

«Les mesures annoncées aujourd'hui (jeudi) sont nécessaires pour préserver la solidité et la stabilité futures du marché immobilier», a souligné le Trésor dans un communiqué.

Concrètement, le Trésor a décidé que le plafond de 200 milliards de dollars par entreprise, qui limite les injections dans leur capital auxquels peut procéder l'État, sera relevé à chaque trimestre d'un montant égal à leurs pertes nettes respectives.

Fannie Mae et Freddie Mac, qui sont considérées comme portant à bout de bras la majorité du marché immobilier américain aujourd'hui, disposent désormais d'un financement public illimité pendant les trois prochaines années.

Le Trésor a rappelé qu'il avait injecté jusque-là 111 milliards de dollars dans le capital des deux organismes (51 milliards pour Freddie Mac et 60 pour Fannie Mae), lourdement déficitaires.

«Aucune des deux entreprises n'est proche de la limite des 200 milliards de dollars», a estimé le Trésor dans son communiqué.

Des responsables gouvernementaux ont indiqué lors d'un point-presse que le gouvernement ne prévoyait pas de dépasser ces 200 milliards de dollars, mais qu'il souhaitait rassurer les marchés sur son soutien à ces deux sociétés cotées passées sous tutelle de l'État en septembre 2008.