La banque américaine Citigroup (C) a conclu un accord avec le Trésor pour lever 20,5 milliards de dollars, puis rembourser 20 milliards de dollars d'aides de l'État américain, qui sortira de son capital et lui rendra son indépendance, indique un communiqué du groupe.

Citigroup a été renfloué par le département du Trésor américain à hauteur de 45 milliards de dollars entre octobre 2008 et janvier 2009 et l'État a acquis 34% de son capital, lui imposant des contraintes en matière de gestion.

L'accord annoncé lundi prévoit que le Trésor revendra d'abord 5 milliards de dollars des titres Citigroup qu'il détient, puis le reste de sa participation dans les 6 à 12 mois.

Contrairement à Bank of America, autorisée début décembre à rembourser les 45 milliards d'aides de l'État, Citigroup n'avait pas encore été autorisée à effectuer de remboursement, restant ainsi l'une des dernière grandes banques américaines dépendant encore du Trésor.

Cet accord est une victoire pour son PDG Vikram Pandit, qui répète depuis des mois vouloir rapidement rembourser les aides de l'État.

Dans le détail, Citigroup émettra pour 17 milliards de dollars en nouvelles actions ordinaires (avec une option de surallocalion de 2,55 milliards) et 3,5 milliards en «tangible equity units» (contrats d'achats d'actions et autres titres subordonnés).