La banque HSBC a maintenu vendredi qu'«à sa connaissance», la liste des données dérobées par un de ses anciens employés en Suisse «touchait moins de dix clients» et a réclamé des preuves à l'appui de déclarations qui font état de plusieurs milliers de noms.

«À notre connaissance, nous avons moins de dix clients touchés», a répété vendredi un porte-parole de HSBC, interrogé par l'AFP. «À l'autre partie de montrer le dossier et de prouver que ce qu'elle avance est vrai», a-t-il ajouté, soulignant que «cela a été demandé depuis des mois par le gouvernement suisse».

La banque a ainsi pris le contrepied des propos tenus par le procureur de la république de Nice, dans le sud de la France, Éric de Montgolfier, qui a affirmé dans un entretien au quotidien gratuit Métro vendredi que la liste contenait «beaucoup plus de 3000 noms».

Une source proche du dossier avait déjà affirmé jeudi que la liste comprenait les noms de «plusieurs milliers de contribuables», dont certains seraient soupçonnés d'évasion fiscale. Le quotidien Le Figaro a fait lui état jeudi de 4000 noms de clients français sur la liste.

Cette liste a été transmise à la justice française et à l'administration fiscale qui traque les fraudeurs et les a invités à se faire connaître avant la fin de l'année.

M. de Montgolfier a également indiqué vendredi qu'une enquête pour blanchiment d'argent avait été ouverte sur la base des données que contient cette liste.