Le retour à la normale du crédit bancaire aux États-Unis prendra un temps «considérable», a estimé mardi Richard Fisher, un des dirigeants de la banque centrale américaine (Fed).

«Avec l'effet à retardement des problèmes liés à la qualité des prêts, les difficultés du marché de l'immobilier commercial et les incertitudes qui entourent la réforme de la régulation bancaire, la résurrection complète du crédit bancaire n'a pas encore eu lieu, et elle prendra un temps considérable», a dit M. Fisher lors d'un discours à Austin, au Texas.

Pour l'instant, si l'intervention sans précédent de la Fed et du Trésor américain a ramené les marchés financiers à un fonctionnement «proche de la normale», «l'action des autorités pour libérer le crédit bancaire a permis de ralentir le rythme auquel les banques durcissent les conditions auxquelles elles prêtent», mais pas de redresser la situation, a ajouté M. Fisher, selon le texte de son allocution distribué à la presse.

   L'État américain a renfloué le système bancaire des États-Unis à coup de centaines de milliards de dollars après la panique financière de septembre 2008. Depuis lors, le gouvernement appelle les banques à faire preuve de «responsabilité» et à aider les entreprises comme elles-même ont été aidées par l'État.