Le géant bancaire américain JPMorgan Chase a publié mercredi des résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre, avec un bénéfice net multiplié par sept à 3,588 milliards de dollars et des revenus en forte progression, tirés par l'activité de banque d'investissement.

Entre juillet et septembre 2009, JPMorgan a vu son produit net bancaire s'élever à 26,622 milliards de dollars contre 14,737 milliards un an plus tôt. Les analystes tablaient sur un chiffre moindre (24,81 milliards). Le bénéfice net n'atteignait que 527 millions de dollars un an plus tôt en pleine crise financière.

Le groupe dépasse largement les attentes concernant le bénéfice net par action à 82 cents, là où les analystes attendaient 49 cents, en faisant mieux qu'au troisième trimestre 2008 (11 cents).

La banque a profité de ce trimestre pour voir son ratio de fonds propres s'améliorer à 10,2% contre 9,7% trois mois plus tôt et 8,9% il y a un an.

 Son PDG, Jamie Dimon, a toutefois précisé dans le communiqué que le risque de défaut de paiement restait «élevé» et pourrait durer, citant «les prêts à la consommation et l'activité dans les cartes de crédits».

La banque a ainsi provisionné 2 milliards de dollars de plus pour le crédit à la consommation ce trimestre, portant le montant total à 31,5 milliards de dollars, a-t-il indiqué.

Abordant les perspectives du groupe, M. Dimon a toutefois déclaré «apercevoir quelques signes de stabilité du crédit à la consommation», tout en n'étant «pas encore certain» que cela continuerait.

JPMorgan Chase doit la forte hausse de ces résultats à la banque d'investissement dont le bénéfice net a atteint 1,921 milliard de dollars, deux fois plus que sur la même période de l'an dernier.

Les revenus, quant à eux, ont grimpé de plus de 80% à 7,508 milliards, dont 5 milliards tirés du marchés des obligations.

Dans l'autre grande division, la banque de détail, les revenus ont pris 67% à 8,218 milliards pour un bénéfice de 7 millions de dollars, en forte baisse par rapport au même trimestre de 2008 (64 millions).

Malgré les provisions, la banque reste tout juste bénéficiaire dans cette branche, grâce à l'impact positif de la banque Washington Mutual, rachetée fin septembre 2008.

En revanche, le groupe essuie une perte de 700 millions de dollars dans les cartes de crédits, plombé également par les provisions, contre un bénéfice de 292 millions de dollars il y a un an.

La banque commerciale a dégagé un bénéfice net de 341 millions d'euros et améliore sa rentabilité (312 millions il y a un an) tandis que les services de gestion des paiments et des flux de trésorerie pour les entreprises enregistrent un bénéfice net de 302 millions, moins bien qu'un an plus tôt (406 millions).

Enfin, la banque améliore ses performances dans la gestion d'actifs (bénéfice net de 430 millions d'euros) et dans le capital investissement (1,287 milliard).