La Banque de Montréal (T.BMO) a annoncé qu'elle allait éliminer plus de 1000 emplois - pour la plupart parmi les rangs de la direction - après avoir subi une baisse de 44 pour cent de son bénéfice net, à 358 millions $, au deuxième trimestre.

Les résultats financiers présentés mardi ont été tirés vers le bas par des indemnités de départ de 118 millions $ ainsi que des provisions pour pertes sur prêts aux États-Unis.

Les mises à pied auraient lieu à la grandeur de l'institution, tout au long de l'année, a précisé la banque. Les licenciements doivent toucher environ trois pour cent de la main-d'oeuvre de 36 900 personnes que compte l'entreprise, soit 1100 travailleurs.

Le président et chef de la direction de banque, Bill Downe, a expliqué que cette mesure visait à «simplifier notre structure de gestion à travers nos entreprises et services de soutien en réduisant les couches et en élargissant les mandats».

Les économies annuelles à venir dépasseront les 118 millions $ versés en indemnités de départ.

La Banque de Montréal - première des cinq grandes banques canadiennes à rendre publics les résultats financiers de son deuxième trimestre - a indiqué avoir enregistré un bénéfice net de 61 cents par action lors de la période de février à avril.

Le bénéfice net du deuxième trimestre est inférieur à celui de 642 millions $, soit 1,25 $ par action, réalisé lors de la même période il y a un an, en dépit de la hausse des profits des services bancaires aux particuliers et aux entreprises au Canada, et de la progression de ceux de BMO Marchés des capitaux.

Ces résultats dépassent néanmoins les attentes des marchés, et les actions de BMO ont clôturé mardi en hausse de plus de cinq pour cent à la Bourse de Toronto, ayant gagné 2,15 $, à 43,71 $.

«Il n'y a rien de trop troublant ou d'étonnant dans les résultats de BMO, ce qui sera vraisemblablement le cas avec les autres banques», a observé John Aiken, analyste chez Dundee Capital Markets.

Les autres grandes banques canadiennes doivent rapporter leurs résultats jeudi et vendredi.

Lors d'une conférence téléphonique, M. Downe s'est dit heureux des résultats du deuxième trimestre qui, abstraction faite des impôts et éléments non récurrents, ne sont inférieurs que d'un pour cent à ceux de l'an dernier, et ce, malgré le ralentissement de l'économie.

Les revenus de la Banque de Montréal se sont élevés à 2,66 milliards $ au deuxième trimestre, sans grand changement comparativement à ceux de 2,62 milliards $ réalisés un an auparavant, mais tout de même supérieurs d'un pour cent par rapport aux revenus du premier trimestre.

Le bénéfice des services bancaires aux particuliers et aux entreprises au Canada a crû de neuf pour cent par rapport à l'an dernier, alors que celui de BMO Marchés des capitaux a bondi de 33 pour cent.

Par ailleurs, la banque a aussi indiqué mardi qu'elle allait maintenir son dividende trimestriel à 70 cents par action.