Hank Greenberg, ancien PDG de l'assureur américain en difficulté AIG, estime n'avoir «aucune responsabilité» dans la situation du groupe, qui a enregistré une perte abyssale de 100 milliards de dollars US en 2008, dans un entretien publié jeudi par le Wall Street Journal.

«Je ne me sens absolument pas responsable (des déboires de l'entreprise). Comment pourrais-je être responsable de quelque chose arrivé alors que je n'étais pas là ?», a indiqué M. Greenberg au quotidien financier.C'est cependant lui qui a initié le développement de l'unité de produits financiers, à l'origine de pertes colossales l'année passée, et recruté de nombreux dirigeants toujours en fonction dans le groupe, précise le WSJ.

Débarqué en 2005 après 38 ans à la tête d'AIG, dont il avait fait le numéro un mondial du secteur, M. Greenberg, 83 ans, doit témoigner jeudi devant une commission parlementaire. Il s'agira de sa première apparition publique depuis la nationalisation de l'assureur à l'automne.

Selon le WSJ, Hank Greenberg y demandera aux parlementaires de réduire la part de l'État dans le groupe, actuellement de plus de 80%. Dans le texte de son allocution, il estime ainsi que ramener cette part à un niveau de 15% devrait permettre d'attirer les investisseurs.

L'ancien dirigeant demandera également au Congrès d'inciter les partenaires commerciaux de l'assureur à y investir à nouveau, en utilisant notamment l'argent qu'ils ont eux-mêmes reçu d'AIG, a rapporté le quotidien. «Quelqu'un doit faire pression sur eux», a indiqué M. Greenberg au WSJ.