Le salaire de la présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Monique Leroux, a atteint 714 318 $ en 2008, soit bien moins que les 1,6 million $ empochés par son prédécesseur Alban D'Amours en 2007.

C'est ce qu'indique le rapport annuel 2008 du groupe coopératif.

Deux raisons expliquent cet écart: la décision de Desjardins de n'accorder aucune prime de rendement à ses dirigeants en 2008, et le fait que Mme Leroux en était à sa première année comme PDG.

Jusqu'à la fin mars 2008, elle a touché un salaire de base annualisé de 492 364 $ à titre de chef de la direction financière. Après son entrée en fonction comme PDG, en avril, son salaire de base annualisé s'est élevé à 788 302 $ jusqu'à la fin de l'exercice, pour une moyenne totale de 714 318 $.

En 2007, M. D'Amours avait touché un salaire de base de 1,1 million $, plus élevé que celui de Monique Leroux parce qu'il en était à la dernière année de son mandat. Il avait eu droit à une prime de 547 880 $, pour un total de 1,6 million $.

Le salaire de base de Mme Leroux comme PDG augmentera d'année en année pour refléter son expérience grandissante, sans que les résultats de Desjardins n'aient d'incidence directe, a expliqué un porte-parole de l'institution, André Chapleau.

Mme Leroux avait gagné davantage en 2007, comme chef de la direction financière, qu'en 2008: en plus d'un salaire de base de 482 710 $, elle avait reçu une prime annuelle de 203 145 $, plus une prime à long terme de 240 087 $ (dont entre 50 et 60 pour cent n'est versé qu'à la retraite, en fonction des résultats futurs), pour un total de 925 942 $.

Les quatre autres dirigeants les mieux payés du Mouvement en 2008 ont été Bertrand Laferrière, président de la Fédération des caisses Desjardins du Québec (590 920 $), Richard Fortier, président de Desjardins Sécurité financière (395 743 $), Germain Carrière, président de Valeurs mobilières Desjardins (395 026 $), et Bruno Morin, directeur général de la Caisse centrale Desjardins (385 241 $).