Le PDG d'AIG, Edward Liddy, a refusé mercredi devant le Congrès américain de donner les noms des cadres de la compagnie d'assurance qui ont bénéficié de primes après le sauvetage de l'assureur par l'Etat américain, affirmant qu'il était «inquiet» pour leur sécurité.

M. Liddy répondait à une requête de l'influent représentant démocrate Barney Frank de soumettre les noms des cadres qui ont bénéficié des primes.

«Votre requête est légitime. Je veux protéger nos employés», a-t-il répondu.

M. Frank a alors affirmé qu'il comprenait la menace qui pesait sur eux, en raison de la colère de l'opinion publique sur le versement de primes.

Toutefois, M. Frank a précisé qu'il allait se concerter avec les services de police «chargés d'appliquer la loi fédérale».

«S'il nous disent qu'il y a une menace sérieuse, nous prendrons cela en considération mais je maintiens ma requête», a-t-il dit. «Si nous cédons à ce genre de menaces, nous n'obtiendrons jamais que des informations soient rendues publiques dans beaucoup de domaines», a ajouté M. Frank.

Barney Frank qui préside l'influente commission des Services financiers de la Chambre des représentants, a envisagé la possibilité d'obtenir les noms des cadres bénéficiaires moyennant une assignation parlementaire.

Le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a précisé mardi soir qu'AIG devrait rembourser l'intégralité des primes controversées, d'un montant de 165 millions de dollars.

AIG a bénéficié de plus de 170 milliards de dollars d'aide publique de la part du gouvernement américain depuis 2008.