Près de la moitié des Canadiens avouent que l'état de leurs finances les empêche parfois de dormir, selon un sondage réalisé par TD Waterhouse.

Réalisé dans un contexte économique particulièrement difficile, le sondage, dont les résultats ont été publiés mercredi, révèle que 54% des femmes souffrent d'insomnie en raison d'inquiétudes financières, contre 41% des hommes.

L'âge fait aussi une différence. Les personnes âgées de 35 à 49 ans perdent plus de sommeil que ceux de 65 à 69 ans, soit 51% contre 40%.

Outre les pertes de sommeil occasionnelles, c'est un total de 90% des investisseurs Canadiens qui disent avoir des soucis financiers.

Leurs principales inquiétudes sont la baisse de valeur de leurs placements (22 %), le paiement des factures et la gestion des dépenses quotidiennes (19 %), et l'épargne pour la retraite (14 %).

Les hommes se montrent un peu plus préoccupés que les femmes quant à la valeur de leurs placements (23 % contre 21 %), tandis que les femmes songent plus aux factures et dépenses courantes que les hommes (24 % contre 14 %).

«Comme l'année 2008 a été l'une des années boursières les plus stressantes de l'histoire, nous savons que les investisseurs sont plus préoccupés que jamais au sujet de leur situation financière», déclare Patricia Lovett-Reid, VP chez TD Waterhouse.

Dans ce difficile contexte économique, 49% des investisseurs canadiens ont changé leur façon de dépenser et d'investir. Beaucoup ont choisi de reporter des achats importants, tels que l'achat d'une maison, d'une voiture ou de meubles, d'avoir moins souvent recours au crédit et de dépenser moins pour des achats non essentiels.

Près de 50 % des femmes ont complètement éliminé les achats non essentiels, contre seulement 29 % des hommes.

«J'encourage les gens à tenter de trouver un juste milieu en ce qui concerne leurs habitudes de consommation. N'épargnez pas de façon draconienne, mais évitez de dépenser sans compter», souligne Mme Lovett-Reid.

Elle suggère aux épargnants de maximiser la cotisation à leur REER, et recommande à ceux qui ne disposent pas d'une somme à investir, d'emprunter pour cotiser à leur REER.

Elle met aussi en garde ceux et celles qui pourraient être tentés de cacher leur argent «sous leur matelas» en raison de la volatilité de l'économie. Dans 10 ans, une valeur de 1000 $ «sous le matelas» sera réduite à 820 $ compte tenu d'un taux annuel moyen d'inflation de 2 %.

«Les gens ne doivent pas permettre que la volatilité des marchés dicte leur planification financière à long terme», conclut Patricia Lovett-Reid.

Le sondage a été réalisé en ligne, du 11 au 18 décembre 2008, auprès de 1006 investisseurs canadiens âgés de 18 à 69 ans.