Les primes versées aux employés des établissements de Wall Street se sont effondrées de 44% l'an dernier sous l'effet de la crise partie de la première place financière mondiale, ont annoncé mercredi les autorités de l'État de New York.

Le total des enveloppes remises à leurs salariés par les institutions financières de la ville de New York a atteint 18,4 G$ US contre 32,9 milliards en 2007, a indiqué l'inspecteur des Finances de l'État, Thomas DiNapoli.Même si la chute enregistrée l'an dernier est la plus forte en pourcentage depuis 30 ans, la somme de 18,4 milliards reste la sixième de l'histoire en valeur absolue. Mais l'inspecteur a souligné dans un communiqué que 2009 serait «probablement une nouvelle année difficile pour le secteur».

Wall Street a déjà perdu 19 200 emplois depuis octobre 2007, ramenant le total à 168 600 à la fin de 2008.

Après la chute le 15 septembre de la banque Lehman Brothers, l'un des piliers de Wall Street, qui a précipité la crise mondiale, plusieurs grands noms de Manhattan ont limité les primes versées à leurs salariés alors que Washington débloquait un plan de sauvetage de 700 G$ US en faveur du secteur financier.

Les primes, qui peuvent varier de 100 000 à plusieurs M$ US par an, sont une source de financement importante pour les autorités locales.

Avant la crise, l'ensemble des taxes payées par les firmes de Wall Street, y compris les primes, représentait 20% des recettes de l'État de New York et 12% de celles de la ville.

La baisse des primes enregistrée l'an dernier «va se répercuter sur l'économie de la région et l'État comme la ville vont perdre des recettes fiscales majeures», a averti M. DiNapoli.