Wells Fargo & Company (WFC), qui est considérée comme l'une des grandes banques américaines les plus prudemment gérées, est tombée dans le rouge au quatrième trimestre, avant même d'avoir à supporter les colossales pertes de sa nouvelle filiale Wachovia.

Wells Fargo, qui avait réussi à rester toujours bénéficiaire depuis le début de la crise financière, a enregistré une perte nette de 2,5 G$ US sur les trois derniers mois de l'année. Elle avait été bénéficiaire de 1,4 G$ US l'an dernier à même époque, selon un communiqué publié mercredi.Le résultat par action est négatif de 0,79$ US, très loin du bénéfice de 0,33$ US espérés dans les analystes dans leur consensus.

Sur l'ensemble de l'année, le groupe de San Francisco a dégagé un bénéfice de 2,84 G$ US, en baisse de 65% sur celui de 2007.

Ces résultats ne comprennent pas ceux de Wachovia, la grande banque de Charlotte (Caroline du nord, sud-est des États-Unis), dont l'acquisition a été finalisée au 31 décembre. Wachovia a encore perdu la somme considérable de 11,2 G$ US au quatrième trimestre, après une perte 23,9 G$ US au troisième.

Pour autant, Wells Fargo estime que la fusion n'a pas entraîné de mauvaise surprise jusqu'à présent. Le groupe s'est notamment dit «tranquille» en ce qui concerne les hypothèses de synergies opérationnelles et d'augmentation de sa rentabilité par action, émises lors de la reprise de Wachovia.

Wells Fargo a affirmé qu'en dépit des pertes de sa nouvelle filiale, il n'entendait pas demander des fonds supplémentaires au Trésor américain, contrairement à ses rivales Bank of America et Citigroup.