Depuis minuit, les quelque 450 professionnels de Loto-Québec sont en grève, et ce jusqu'au vendredi 7 décembre à 23 h 59. Les syndiqués de la société d'État québécois dénoncent des hausses salariales « faméliques et ridicules ». Et ils préviennent que la grève pourrait perturber la vente de billets de loterie.

Les négociations entre Loto-Québec et ses experts du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) sont dans l'impasse au niveau du recul d'une offre salariale de 2 % par an.

« Loto-Québec nie avoir fait une offre salariale de 2 % par an, mais pousse l'audace jusqu'à la remplacer par un maigre 5,25 % sur 5 ans, tout en exigeant désormais l'abandon des plaintes du personnel professionnel de Loto-Québec dénonçant l'utilisation abusive de consultants. C'est inacceptable », a affirmé Richard Perron dans un communiqué, le président du SPGQ.  

Le SPGQ a déposé une plainte pour négociation de mauvaise foi auprès du Tribunal administratif du travail. Il dénonce aussi l'utilisation abusive de consultants externes.

« Loto-Québec utilise certains de ces consultants comme briseurs de grève. La société d'État joue aussi régulièrement avec le flou juridique entourant la notion d'établissement définie par des lois qui n'ont pas su évoluer avec l'apparition des nouvelles technologies », mentionne Richard Perron à ce chapitre.

Enfin, la rémunération des hauts dirigeants est pointée du doigt. Le SPGQ dénonce que les loteries et certaines unités corporatives de Loto-Québec soient tributaires du Conseil du Trésor, tandis que les hauts dirigeants, les casinos et la filiale Technologies Nter sont administrés par le conseil d'administration de la société d'État.

« Ainsi, ces employés et ces hauts dirigeants reçoivent des salaires plus élevés, le paiement d'une portion substantielle de leurs assurances collectives, la conservation de leur prime de rendement - entre 50  000  $ et 80  000  $ de boni pour les hauts dirigeants - et des augmentations salariales de 2 % par an pour les salariés travaillant pour les casinos et chez Technologies Nter.

«C'est deux poids, deux mesures», dénonce le président du SPGQ.