Même si elle s'attend à une légère hausse l'an prochain, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante ne croit pas que le nouveau gouvernement caquiste ira jusqu'à porter le salaire minimum à 15 $ l'heure.

Se fiant aux propos passés du premier ministre François Legault, la vice-présidente de l'organisme, Martine Hébert, estime que le gouvernement sera « sage » pour éviter les « effets pervers » d'une augmentation exagérée.

Mme Hébert souligne que l'Ontario, qui l'avait haussé à 14 $ l'heure, a récemment reculé dans son intention de le porter à 15 $, ayant constaté la perte de dizaines de milliers d'emplois, surtout à temps partiel et particulièrement chez les jeunes travailleurs.

Selon elle, si le salaire minimum grimpait de 12 $ à 15 $ au Québec, les conséquences seraient très importantes sur l'emploi et les heures travaillées.

Martine Hébert croit qu'une telle hausse aurait un effet domino, incitant les gens « qui gagnent déjà plus, à exiger encore plus ».

Elle note par ailleurs qu'il y a une limite à refiler aux clients l'augmentation des prix, qui serait nécessaire pour financer les hausses de salaire.