En cette Journée mondiale pour le travail décent, des centrales syndicales québécoises reviennent à la charge avec leur revendication d'un salaire minimum de 15 $ l'heure.

À ce chapitre, le président de la CSN, Jacques Létourneau, signale que le nouveau gouvernement caquiste veut sauter des étapes.

« On a un nouveau premier ministre qui souhaite créer des emplois à 25 $ l'heure. Nous, on dit: "Commençons donc par les travailleurs et travailleuses qui sont dans le bas de l'échelle" », a-t-il lancé en entrevue téléphonique avec La Presse canadienne.

M. Létourneau estime que 800 000 salariés québécois gagnent actuellement en deçà de 15 $ l'heure et peinent à « joindre les deux bouts ».

La CSN exhorte également le gouvernement à agir sur le plan de la précarité. Dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre, il est tout à l'avantage des entreprises de rehausser les conditions de travail de leurs employés, fait valoir M. Létourneau.

La FTQ a pour sa part déclaré par communiqué que le travail décent passe aussi par « l'instauration d'un régime d'assurance médicaments public et universel, l'interdiction de toutes les clauses de disparité de traitement, un encadrement des agences de placement temporaire, le respect des droits syndicaux, la lutte pour les travailleuses et travailleurs domestiques et contre toutes les nouvelles formes d'esclavagisme ».