Loto-Québec ne fait pas l'effort de se doter d'un nouveau mandat qui permettrait de conclure un accord avec ses employés concernant leur rémunération, a affirmé dimanche Richard Perron, président du Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement (SPGQ), qui représente des employés de l'entreprise gouvernementale.

Quelque 450 travailleurs de Loto-Québec sont toujours en négociations pour renouveler leur convention collection échue en 2015. Les pourparlers n'avancent guère, indique M. Perron, et les litiges principaux concernent « l'aspect monétaire ». 

Bibliothèques et Archives nationales du Québec (BAnQ), également membre du SPGQ, est parvenue à une entente de principe avec le gouvernement vendredi. « La grande différence entre [BAnQ et Loto-Québec], c'est que BAnQ est allée chercher les mandats nécessaires au Conseil du trésor pour des sommes qui ont permis d'arriver à un accord. Mais Loto-Québec n'y est pas allée », a laissé savoir Richard Perron.

Le Conseil du trésor est l'instance qui autorise les mandats de négociation demandés par les comités patronaux et permet la signature des ententes de principe selon la politique de rémunération du gouvernement. 

Ainsi, l'entente de principe convenue entre BAnQ et ses employés a été rendue possible grâce à un mandat accordé par le Conseil du trésor suite à une demande des négociateurs de la partie patronale en accord avec les conditions des syndiqués de la société d'État.

Selon M. Perron, les négociateurs de Loto-Québec doivent de la même façon « faire l'effort » d'aller réclamer la permission au Conseil du trésor pour une proposition conciliante avec les demandes de la partie syndicale, chose qui n'a pas encore été faite. 

Pour Alain Balleux, président du Syndicat des travailleurs de Loto-Québec (STTLQ), « le gros problème, c'est d'avoir à négocier avec le Conseil du Trésor plutôt qu'avec le Conseil d'administration de Loto-Québec, comme le font les employés du Casino, par exemple ». Cette contrainte est un « non-sens » qui rend les négociations plus ardues, selon lui. Les 350 membres du STTLQ sont toutefois arrivés à un accord avec l'employeur concernant leur convention collective au printemps 2017.

Le SPGQ et la partie patronale ne s'entendent pas non plus à propos de la sécurité d'emploi. « Ils [Loto-Québec] veulent de la marge de manoeuvre pour pouvoir faire plus de mises à pied et avoir recours à de la sous-traitance », explique le président du SPGQ, ajoutant qu'il s'agit de « la dernière chose souhaitable », puisque l'expertise pourrait être perdue à cause d'un recours excessif à des sous-traitants. 

Contactée par La Presse, Loto-Québec a signifié ne pas souhaiter commenter les négociations en cours.

Une grève de deux jours des employés de Loto-Québec a fin pris fin ce matin et les négociations reprendront cette semaine.