Le fait que les provinces et territoires soient peu intéressés à imposer une taxe de vente à Netflix ne semble pas vouloir refroidir le souhait de Québec d'aller de l'avant avec cette idée.

Lors d'un point de presse conjoint avec le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, mardi, la première ministre ontarienne Kathleen Wynne a déclaré que son gouvernement n'avait pas de projet en ce sens.

M. Couillard a de son côté assuré qu'il allait procéder comme prévu et imposer une taxe, qu'il perçoit comme «une question d'équité».

À l'issue de sa rencontre avec ses homologues provinciaux, territoriaux et fédéral à Ottawa, lundi, le ministre québécois des Finances, Carlos Leitao, avait dû reconnaître que l'idée d'appliquer la taxe de vente au service en ligne de vidéo sur demande et à tout autre service similaire était peu populaire chez ses homologues.

Le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, a réitéré lundi qu'une telle taxe pénaliserait les Canadiens de la classe moyenne.

Des voix s'élèvent au Québec depuis quelques mois pour demander que la taxe de vente soit appliquée aux entreprises situées à l'extérieur du pays qui vendent des produits ou des services en territoire canadien par l'entremise du web.

«On vient de diminuer massivement les impôts au Québec, c'est pas comme si on était un gouvernement qui aime ajouter des taxes, au contraire. Mais c'est une question d'équité. Il n'y a pas de raisons acceptables que cette entreprise-là, comme les autres, ne paie pas sa part d'impôt», a estimé M. Couillard, mardi.

Le premier ministre québécois a ajouté qu'il allait même prélever la TPS pour Ottawa, «à moins qu'ils nous disent par lettre qu'ils n'en veulent pas».

«On leur enverra l'argent et ils verront ce qu'ils veulent faire avec», a-t-il lâché.