Les 850 syndiqués FTQ qui travaillent dans les entrepôts de la Société des alcools (SAQ) viennent de renouveler leur convention collective pour cinq ans.

L'entente prévoit, pour la première année, soit à compter du 1er avril 2016, un montant forfaitaire équivalant à 2 %, suivi de quatre augmentations de salaire de 2 % en 2017, 2018, 2019 et 2020.

Au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne, mercredi, le président du syndicat, Patrick Lessard, a expliqué avoir dû faire des concessions pour obtenir ces augmentations, notamment au chapitre des assurances collectives, comme l'assurance salaire longue durée et l'assurance pour les médicaments.

De même, le boni sur les dividendes de la SAQ, qui était touché par ces syndiqués, a été converti en salaire. «On a éliminé une bonification qu'on avait», a noté M. Lessard.

M. Lessard s'est dit satisfait de l'entente conclue, estimant qu'elle assure une «paix industrielle» pour cinq ans. Il juge aussi que ses membres ont ainsi fait un effort pour rendre la Société des alcools plus efficace et rentable. Et il espère que cela contribuera à clore une fois pour toutes le débat qui revient ponctuellement dans l'actualité sur la privatisation de la société d'État.

«Malgré le fait que la SAQ est performante, on a essayé de contribuer un petit peu plus. C'est sûr que nos conditions ont été écorchées un petit peu dans le détour, mais je pense qu'on en sort quand même, au moins, avec une paix industrielle et on essaie au moins... Si on est capable d'avoir fait l'effort de rendre la SAQ encore plus performante, pour qu'on n'en parle plus, qu'on ferme le couvercle une fois pour toutes sur la privatisation, on va sortir grandis là-dedans», a commenté M. Lessard.

Ces 850 employés, syndiqués à la section locale 3535 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, travaillent à la manutention, à la livraison et aux services techniques de la Société des alcools.