Les perspectives économiques du Québec s'améliorent et la province devrait afficher son meilleur taux de croissance depuis la fin de la récession de 2008-2009, a prédit jeudi le Conference Board du Canada.

Selon le groupe de recherche, la croissance économique du Québec devrait s'établir à 1,4 % pour l'année qui se termine, avant d'accélérer pour atteindre, en moyenne, 1,9 % pendant les années 2017 et 2018.

Le Conference Board a souligné que le marché de l'emploi de la province se portait «relativement bien» et que les consommateurs tenaient «les détaillants occupés».

Les investissements des entreprises et les exportations du Québec sont cependant une source de déception en raison de leur faible accélération, a noté la directrice associée aux prévisions provinciales du groupe de recherche, Marie-Christine Bernard.

Le revenu des ménages devrait croître à un rythme soutenu en 2017, ce qui devrait entraîner une hausse des dépenses pour les biens et services, a calculé le Conference Board. La croissance de l'activité de consommation devrait cependant être moins rapide en 2018.

Le vieillissement de la population devrait favoriser le marché de l'emploi dans les deux prochaines années, puisque les besoins devraient croître dans le secteur des soins de santé. Ces nouveaux emplois - ainsi que le nombre croissant de départs à la retraite, qui réduira les rangs de la population active -, devraient faire reculer le taux de chômage de la province.

En Ontario, le produit intérieur brut (PIB) devrait avancer de plus de trois pour cent cette année, selon le Conference Board. Cette province reste «un pilier de la croissance» aux yeux du groupe de recherche, et les investissements des entreprises devraient y progresser au cours des prochaines années.

Des hausses salariales de 2,8 % pour les deux prochaines années devraient en outre favoriser les dépenses de consommation en Ontario et soutenir la croissance.

La croissance économique ontarienne devrait ainsi se chiffrer à 2,4 % en 2017 - ce qui représente la meilleure performance provinciale projetée par le groupe, ex aequo avec la Colombie-Britannique.

L'Alberta devrait quant à elle s'extirper de l'une des pires récessions de son histoire l'an prochain. Cependant, la reprise économique sera modeste l'an prochain, prédit le Conference Board.

La croissance du PIB albertain devrait se chiffrer à environ 2,2 %. Une partie de cette croissance sera alimentée par les efforts de reconstruction dans la région de Fort McMurray, après les incendies de forêt du mois de mai.

La récente stabilité des prix du pétrole devrait donner le rythme de la reprise pour les prochaines années, a estimé Mme Bernard. En outre, le résultat de la récente élection présidentielle aux États-Unis permet de croire que la demande pour les exportations de pétrole canadien y sera plus forte, a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, le Conference Board s'attend à ce que les provinces maritimes connaissent une meilleure croissance économique l'an prochain.

Le groupe explique cette embellie par la progression des secteurs du tourisme, de la foresterie, de l'agriculture et de la pêche, ainsi que par la hausse des exportations vers les États-Unis et ailleurs l'étranger.

Le Conference Board table sur une croissance économique de 1,7 % l'an prochain pour la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard, tandis que celle du Nouveau-Brunswick devrait être de 1,4 %.

L'Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse devraient quant à elles afficher une croissance du PIB réel de 1,7 % l'an prochain.

Terre-Neuve-et-Labrador devrait être la seule province à voir son économie se replier l'an prochain, selon le Conference Board. La contraction devrait être de 1,4 %.