À 45 ans, Jean-Martin Aussant a déjà connu six vies professionnelles. Et il en amorce une septième au Chantier de l'économie sociale. Indépendant d'esprit, il a eu plusieurs gestes d'éclat dans sa carrière. Il a changé d'emplois et de parti. Puis, chaque fois, il est retombé sur ses pattes. Voici son parcours.
1970
Né à Sorel d'une mère enseignante et d'un père psychologue.
1993
Diplômé en administration des affaires et études en actuariat à l'Université Laval. Dans ce programme d'échanges, il étudie un an au Aston Business School, à Birmingham, en Angleterre.
1995
Maîtrise en sciences économiques à l'Université de Montréal.
1997
Études doctorales en analyse économique à l'Université autonome de Barcelone, en Espagne. Il s'y rend pour étudier auprès de Salvador Barberà, un grand spécialiste de la théorie des jeux et des choix collectifs. Après deux ans, il ne termine pas sa thèse. Il rentre à Montréal pour travailler comme consultant pour la financière Barra International.
1999
Directeur de la recherche quantitative et gestionnaire de portefeuille à Addenda Capital.
2003
Vice-président chez Morgan Stanley Capital International (MCSI) à Londres.
2005
Gestionnaire de portefeuille principal pour Investissements PSP à Montréal.
2007
Consultant en finance quantitative à titre privé.
2008
Élu député péquiste dans Nicolet-Yamaska.
2011
En désaccord avec la direction de Pauline Marois, il quitte le Parti québécois. Il fonde Option nationale, un parti souverainiste, dont il devient le chef.
« Quand j'ai quitté le parti avec lequel j'ai été élu, ce n'était pas pour faire un coup d'éclat. Les circonstances faisaient que c'était la chose à faire [...]. Je n'ai jamais fait de virages à 180 degrés. Je pourrais quitter un véhicule qui, lui, fait un virage à 180 degrés, pour, moi, garder mes convictions. C'est peut-être une question d'interprétation et de point de vue. Mais si vous regardez tout mon parcours, il y a toujours eu les mêmes convictions et les mêmes valeurs en trame de fond. Les virages, ce n'est pas moi qui les ai faits [...]. Et quand j'ai quitté la politique, c'était pour permettre une conciliation famille-travail. Je trouve que l'ordre des mots est important. »
2012
Défait dans Nicolet-Bécancour.
2013
Directeur exécutif, méthodes quantitatives, pour MCSI à Londres.
« Quand j'ai pris ma pause politique, j'ai parlé à des collègues en finance un peu partout dans le monde. J'avais des ouvertures à Londres, Singapour, Hong Kong, Dubaï, Pékin ou Shanghaï. Mais rien ne s'ouvrait à Montréal. Je pense que j'étais encore trop fraîchement identifié à une cause politique. »
2015
Directeur général du Chantier de l'économie sociale
« Le pilier collectif que le Chantier représente a une grande place à prendre pour réparer certaines inégalités [...] J'ai bien connu le privé et j'ai joué avec le gouvernemental pendant cinq ans. Ça ne fait pas partie d'un plan déterminé pour un retour en politique [...], mais je vais connaître les trois piliers à fond. Je pense que ça va être d'une utilité indubitable. [...] Tout ça mis ensemble fait que je vais avoir un tour d'horizon assez complet. »