Le fabricant d'embarcations Pelican International ouvrira une nouvelle usine au Québec. Il n'a toutefois pas encore choisi l'emplacement du nouvel établissement.

Le Fonds de solidarité FTQ donnera un coup de pouce à ce projet d'expansion en investissant dans l'entreprise familiale de Laval.

«C'est une entreprise en pleine croissance qui a réussi à se tailler une place de choix et qui est devenue un chef de file mondial dans la fabrication d'embarcations en matière plastique, a déclaré Patrick McQuilken, porte-parole du Fonds de solidarité, dans une entrevue téléphonique avec La Presse Affaires. Nous parlons souvent d'innovation: se tailler une telle place dans un secteur traditionnel, ce n'est pas possible sans être innovant.»

Depuis 1968

Pelican International a été fondée en 1968 par le père des propriétaires actuels, Antoine et Christian Elie. L'entreprise fabrique des kayaks, des planches SUP, des canots, des pédalos et des luges utilitaires dans son usine de Laval. Pour des raisons de concurrence, l'entreprise ne veut pas révéler son chiffre d'affaires, mais elle indique toutefois que les exportations en représentent une part importante. Pelican exporte ses produits dans plus d'une cinquantaine de pays.

«Là où nous étions rendus dans notre croissance, nous étions à la recherche d'un partenaire», a indiqué Vincent Bédard, directeur des communications et du marketing chez Pelican.

C'est l'entreprise qui a sondé le Fonds de solidarité. Celui-ci, qui connaissait déjà Pelican, s'est montré intéressé.

«Antoine et Christian Elie, ce sont des entrepreneurs qui ont su bâtir cette entreprise et qui ont des plans de croissance, a expliqué M. McQuilken. On parle de création d'emplois, de création de valeur pour l'économie québécoise, et c'est bon pour nos actionnaires.»

Les partenaires n'ont pas révélé le montant de l'investissement. Le Fonds deviendra actionnaire minoritaire de Pelican.

«Le Fonds, ça représente des valeurs qui sont assez claires dans la tête des Québécois: garder l'expertise au Québec, faire croître des emplois de qualité, a noté M. Bédard. C'est dans nos valeurs: nous avons toujours été ici, il n'est pas question de déménager.»

Divers emplacements étudiés

Pelican, qui emploie présentement 450 personnes, a étudié divers emplacements possibles pour l'établissement d'une deuxième usine. «Nous faisons encore nos devoirs, a indiqué M. Bédard. Nous prendrons une décision lorsque ce sera le bon moment.»

L'entreprise fait également l'acquisition d'équipement de pointe pour accroître son volume de production. «Les kayaks, les planches SUP, les pédalos, ce sont de gros morceaux, a noté M. Bédard. Ce sont de grosses lignes de production qui demandent beaucoup de pieds carrés.»

L'usine actuelle de Laval ne suffit plus pour la production et l'entreposage des produits.