Les 150 officiers mécaniciens et de navigation en grève de la Société des traversiers du Québec (STQ) se prononceront à partir de dimanche sur les plus récentes offres patronales.

La STQ a annoncé, samedi après-midi, par communiqué, que les négociations reprises jeudi entre la section du Syndicat des Métallos qui représente ces travailleurs et la partie patronale avaient été «rompues», ce qu'a nié catégoriquement le syndicat par la suite.

Selon le communiqué envoyé par la STQ, le Syndicat des Métallos a présenté «de nouvelles demandes», en réponse à l'offre patronale qui bonifiait «son offre finale déposée le 5 octobre dernier». Les nouvelles propositions patronales touchaient la prime de disponibilité de nuit pour les officiers de L'Isle-aux-Coudres et la prime d'expérience, a précisé la STQ. La partie patronale a appelé à la «bonne volonté de ses employés qui vont commencer à se prononcer sur les offres patronales à compter de (dimanche) matin».

Or, le syndicat a joint La Presse Canadienne en début de soirée, disant vouloir «rétablir les faits». Les négociations n'ont pas été rompues, assure-t-on; la partie patronale a déposé une offre globale et finale, que les représentants présenteront à leurs membres dès dimanche et tout au long de la semaine jusqu'à jeudi soir.

Les employés du service de traversier, qui assure les traverses de Québec/Lévis, Sorel/Saint-Ignace-de-Loyola, L'Isle-aux-Coudres/Saint-Joseph-de-la-Rive, Matane/Baie-Comeau/Godbout et Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine, sont en grève depuis mardi, dans le cadre des négociations de leur convention collective, échue depuis le 31 mars dernier. Certaines traverses continuent d'offrir un service de base, d'autres l'ont complètement interrompu.

Le syndicat dénonce des reculs dans les conditions de travail des employés. En entrevue téléphonique, Gordon Ringuette, représentant du Syndicat des Métallos et porte-parole à la table des négociations, a confirmé que des demandes sur des «problématiques» découvertes après le déclenchement de la grève ont été présentées samedi à l'employeur, mais pas en réponse à l'offre finale.

«On a demandé à l'employeur d'adresser (les problématiques) et l'employeur nous a fait une offre globale finale. Ce n'est pas le syndicat qui a rompu les négociations», a-t-il rapporté.

L'offre déposée sera présentée aux membres qui devront se prononcer sur deux sujets, dans deux votes distincts. Le premier vote portera sur l'offre du gouvernement. Si elle est acceptée, la grève des traversiers prendra fin. Le deuxième vote portera sur la suite de la grève. La grève se poursuivra au moins jusqu'à la conclusion de la consultation, jeudi.

Dans son communiqué, la STQ soutient plutôt que les négociations, reprises jeudi, ont «échoué» samedi après-midi.

«Nous avons demandé à plusieurs reprises au Syndicat de faire preuve d'empathie pour la population des régions de Québec et de Sorel-Tracy qui a besoin de nos services, en leur demandant d'assurer un service minimum de base aux heures de pointe, a déclaré le président-directeur général de la STQ, Jocelyn Fortier, par communiqué. Nous avons essuyé à chaque fois une fin de non-recevoir catégorique. Nous ne pouvons accepter que la population soit ainsi prise en otage.»

La Presse Canadienne n'a pas été en mesure de joindre le président de la STQ , samedi soir.