L'embellie du marché de l'emploi au Québec est attribuable au climat de «confiance» instauré par le gouvernement libéral, estime le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad.

Le ministre exultait vendredi en point de presse à la suite de la publication des plus récentes données sur l'emploi par Statistique Canada.

Au mois d'avril, le Québec a gagné près de 12 000 emplois comparativement à une chute de 20 000 dans l'ensemble du Canada.

Les données mensuelles de l'agence fédérale font état de 38 600 emplois à temps plein créés en avril contre une perte de 26 900 emplois à temps partiel, portant l'avantage net à 11 700 pour le Québec.

Au cours des 12 derniers mois, quelque 69 000 emplois ont été créés au Québec, dont 57 800 à temps plein.

«Soixante-neuf mille emplois au Québec, c'est 50 % des emplois créés au Canada, c'est cinq fois plus d'emplois créés au Québec par rapport à l'Ontario», a illustré le ministre.

Ces résultats, a poursuivi M. Hamad, dépassent les objectifs fixés par le Parli libéral du Québec (PLQ) en campagne électorale.

«Nous avons promis à la dernière campagne électorale de créer 250 000 emplois sur cinq ans, a rappelé M. Hamad. Voilà, à la première année, nous sommes à 69 000 emplois créés. Alors c'est beaucoup plus que ce nous avons prévu dans notre campagne électorale.»

À son avis, la bonne performance du marché de l'emploi au Québec depuis un an découle du niveau de confiance qu'ont recouvré les entreprises depuis que les libéraux ont chassé les péquistes du pouvoir en avril 2014.

«On passe d'une création de 68 000 emplois depuis un an, par rapport à un bilan du Parti québécois [qui se résumait à] une perte nette de 33 000 emplois, a fait remarquer le ministre. On voit que la confiance des entreprises, la confiance des Québécois est de retour.»

S'il convient que «ce n'est pas le gouvernement qui crée les emplois», M. Hamad n'hésite pas à lui attribuer le mérite d'avoir rétabli, grâce à diverses mesures, un climat propice aux affaires.

«Tous les gestes posés par le gouvernement, soit la réduction de la taxe sur la masse salariale des PME, les réductions d'impôt des PME, la réduction aussi des impôts pour les Québécois, le Plan Nord, la stratégie maritime, ce sont toutes des stratégies pour la création des emplois payants pour les Québécois, partout, pas juste dans le Nord, mais partout au Québec», a-t-il salué.

Sans surprise, l'opposition péquiste ne partage pas l'emballement du ministre libéral.

Bien au contraire, «personne ne peut conclure, au Québec, qu'on soit dans une région ou qu'on soit une famille, que ça va bien», a rétorqué le chef intérimaire du Parti québécois, Stéphane Bédard.

La vente récente du Cirque du Soleil et les difficultés de Bombardier ne sont pas les signes d'une «grande performance économique», a-t-il analysé.

Et il y a plus. La création d'emplois ne peut occulter les coupes du gouvernement libéral dans les services aux personnes les plus vulnérables de la société, a fait valoir M. Bédard.

«Si ça va si bien, pourriez-vous me dire comment se fait-il qu'on coupe l'aide alimentaire aux jeunes dans le contexte actuel?, a-t-il soulevé. Comment se fait-il que moi, je pose des questions à l'Assemblée nationale pour protéger des places pour des gens en centre de réadaptation, des jeunes, ou des jeunes handicapés qui n'auront peut-être pas accès, au mois de septembre, à des salles de cours?»