L'entrée de l'Ontario dans le marché du carbone enchante le ministre québécois des Finances, Carlos Leitao.

Avec l'Ontario et le Québec, ce sont les deux tiers de l'économie canadienne qui adhèrent désormais au système de plafonnement et d'échange de droits d'émissions de gaz à effet de serre (GES), s'est réjoui le ministre Leitao, lundi, à l'occasion de la «Table ronde canadienne sur l'économie verte» à Québec.

Ce forum regroupant des gens d'affaires et des groupes environnementaux se tient à la veille du Sommet de Québec sur les changements climatiques où sont attendus les premiers ministres des provinces.

Selon le ministre Leitao, l'expansion du marché du carbone, qui inclut aussi l'État de Californie, va procurer aux entreprises un environnement d'affaires plus stable et faciliter à terme la lutte aux GES.

En vertu du système de plafonnement et d'échange de la Western Climate Initiative, les entreprises disposent d'un quota de gaz à effet de serre qu'elles peuvent revendre à d'autres si elles ne l'ont pas comblé. Une entreprise peut donc acheter «un droit de polluer» de la part d'une autre qui a réduit ses émissions.

Au Québec, l'argent recueilli dans le marché du carbone est versé au fonds vert.

Le ministre Leitao estime que la participation de l'Ontario est le prélude à l'adhésion d'autres juridictions de l'Amérique du Nord à la bourse du carbone.