Les candidats au rachat d'une part majoritaire du Cirque du Soleil, groupe canadien du divertissement évalué à deux milliards de dollars, ont jusqu'à la semaine prochaine pour déposer leurs offres, rapporte mercredi le Globe and Mail.

Le Québécois Guy Laliberté, qui a fondé cette célèbre troupe en 1984, détient toujours 90% du capital. Il souhaite garder 10% de cette participation, selon le quotidien de Toronto.

«En juin dernier, Guy Laliberté a annoncé son intention de trouver un partenaire stratégique. Ce processus est en cours en ce moment et est très long», a indiqué Renée-Claude Ménard, porte-parole du Cirque du Soleil dans un courriel à l'AFP.

Ancien artiste de rue devenu milliardaire, M. Laliberté souhaitait initialement vendre une part minoritaire de ses actions mais «les acheteurs potentiels poussent pour avoir le contrôle» de l'entreprise établie à Montréal, ont indiqué au Globe des sources proches du dossier.

«M. Laliberté prendra tout le temps nécessaire pour évaluer les options qui se présenteront», a noté la porte-parole du Cirque du Soleil.

En 2008, M. Laliberté avait déjà ouvert le capital du Cirque à deux fonds immobiliers de Dubaï qui en détiennent désormais 10% des actions.

C'est la banque d'affaires américaine Goldman Sachs qui est chef de file de la vente de cette entreprise de divertissement qui se produit en permanence aux quatre coins de la planète.

Selon le quotidien, des acheteurs potentiels se sont retirés de la transaction car «les documents financiers confidentiels de l'entreprise ont révélé une détérioration continue des bénéfices».

Pour la première fois de son histoire, le Cirque du Soleil n'avait pas dégagé de profit en 2012 et avait dû licencier massivement. Il emploie désormais 4000 personnes dans le monde, contre 5000 il y a quatre ans encore.

Avant de conclure la cession de ses parts, M. Laliberté souhaite d'ailleurs que les repreneurs s'engagent à conserver le siège social du Cirque à Montréal et à y maintenir les 1.600 employés qui y travaillent en permanence, relève le Globe and Mail.