Les trois paliers de gouvernement ont annoncé lundi l'octroi de subventions totalisant 1,75 million de dollars pour la conférence C2-Montréal, qui se tiendra du 26 au 28 mai prochain.

Ce montant représente environ 20 % du budget total de l'événement qui s'adresse aux gens d'affaires et qui vise surtout le réseautage d'entreprises.

Bien que le coût pour participer à l'événement de trois jours s'élève à 3850 $, le président-directeur général de C2-Montréal, Richard St-Pierre, a indiqué que le soutien gouvernemental était indispensable à l'organisation.

«L'appui des gouvernements a toujours été essentiel, non pas en tant que subvention, mais en tant qu'acteur économique», a affirmé M. St-Pierre, qui a dit n'avoir aucun inconfort de recevoir des deniers publics pour un événement aussi exclusif.

«Nous sommes excessivement confortables et contents de ces contributions. Chaque dollar investi de la part des gouvernements retourne à l'économie 2,8 dollars, donc c'est pratiquement un ratio du un pour trois. C'est un investissement qui est tout à fait rentable», a-t-il dit.

Ces propos ont été appuyés par ceux du ministre de l'Économie du Québec, Jacques Daoust, qui a fait valoir que, selon une étude de la firme PricewaterhouseCoopers, les retombées de l'événement se sont élevées l'an dernier à 97 millions de dollars et auraient permis la création de 1000 emplois.

Son collègue des Transports et responsable de la région de Montréal, Robert Poëti, a d'ailleurs rejeté la notion de subvention, bien qu'il s'agisse, dans les faits, d'une contribution non remboursable.

«La nuance entre une dépense, un investissement ou une subvention... Moi, je ne donne pas de subventions, on ne donne pas de subventions ici, on ne fait pas un don. C'est un investissement et un investissement il faut que ça rapporte et jusqu'à maintenant, ils l'ont prouvé», a déclaré le ministre Poëti.

De son côté, le ministre fédéral de l'Infrastructure, Denis Lebel, a affirmé que c'était un devoir pour son gouvernement que de soutenir un tel événement.

«Lorsqu'on voit des hommes et des femmes d'affaires qui ont déjà un agenda plein, qui n'ont déjà pas de temps pour régler leurs choses et qu'ils s'associent bénévolement dans une association pour créer un milieu où les gens se retrouvent, de voir l'ébullition que crée la mobilisation et souvent du bénévolat, pour nous c'est extrêmement important de supporter ça», a lancé le ministre Lebel.

Les dirigeants de PME qui souhaitent participer à l'événement avaient droit à un billet à prix réduit de 1250 $ jusqu'au 16 mars dernier, mais ce prix d'entrée est passé à 2350 $ depuis cette date. Les organisations d'économie sociale ont droit à un prix de faveur de 800 $ et les étudiants, de 650 $.

«On tente d'être le plus inclusif possible dans les entreprises et les organisations qui peuvent participer», a expliqué Richard St-Pierre.

Les billets à prix réduit ne donnent toutefois pas accès aux grandes conférences, qui seront retransmises à l'extérieur sur écran géant.

Parmi les conférenciers invités cette année, on note l'acteur américain Kevin Spacey, Chelsea Clinton, la fille de l'ex-président américain Bill Clinton et de la possible candidate à la présidentielle américaine Hillary Clinton, ainsi que l'ex-joueur de tennis Andre Agassi.

Les contributions pour l'événement de mai 2015 s'élèvent à 800 000 $ pour le gouvernement du Québec, 750 000 $ du côté d'Ottawa et 200 000 $ de la Ville de Montréal.