Il ne faut pas exagérer les problèmes de Bombardier, a prévenu hier le ministre de l'Économie, Jacques Daoust.

Les gouvernements ne pourraient laisser tomber une industrie de cette importance, mais, jusqu'ici, rien n'indique que les déboires de la CSeries ou de Learjet forceront l'avionneur à demander des fonds publics.

«Des partenaires, c'est dans les moments difficiles aussi. Mais je n'ai pas de demande. Je ne m'attends même pas d'avoir une demande», a soutenu M. Daoust.

Mardi, il avait rappelé que «le gouvernement du Québec a toujours appuyé Bombardier» et serait encore là quand il y aura des demandes.

Québec et Développement économique Canada ont une entente «pour financer les avions qui pourraient être achetés, on a dégagé 1 milliard de ce côté-là», avait-il dit.

Mais il ne faut pas dramatiser la situation en dépit des déboires de la CSeries. L'entreprise dispose de 3 milliards de dollars en liquidités et elle a un problème de 2 milliards actuellement.

«Quand tu t'attaques à Boeing, à Airbus, tu vises fort, et ils vont gagner leur pari», a ajouté M. Daoust, décrivant comme «des turbulences temporaires» les problèmes actuels de l'entreprise montréalaise.