Vingt-quatre heures après avoir annoncé la vente de la presque totalité de ses actifs, le Groupe Hexagone est poursuivi par Les Excavations Payette qui veut mettre la main sur la division des travaux municipaux.

En effet, Les Excavations Payette appartenant à la société française Fayolle, vient de déposer une requête introductive d'instance afin que la Cour supérieure ordonne à Groupe Hexagone de respecter le contrat de vente signé à la mi-juillet pour 17,3 millions de dollars. «Contrairement à ce qu'a prétendu Groupe Hexagone, Les Excavations Payette a obtenu le financement à cette acquisition et les fonds ont d'ailleurs été déposés dès le 15 août sur le compte en fidéicommis», indique un communiqué de presse émis par l'entreprise.

Cette démarche judiciaire survient alors que le Groupe Hexagone a décidé de vendre l'ensemble de ses activités, sauf sa filiale Gastier, à l'entreprise québécoise Transelec/Common TCI. L'offre d'achat a été acceptée vendredi dernier. Dans sa poursuite, Les Excavations Payette explique avoir l'appris par les médias.

L'entreprise mentionne également avoir fait des investissements pour préparer le transfert de propriété. Le jour de la signature de l'entente entre les parties, Les Excavations Payette a signé un bail de cinq ans pour de nouveaux locaux, à Montréal. Des travaux d'aménagement ont même été entrepris sous la supervision de Marco Accurso, fils de Tony Accurso, qui travaille chez Hexagone.

Vraisemblablement confiante de voir se conclure la transaction dans les semaines suivantes,  Les Excavations Payette avait rencontré certains employés d'Hexagone pour leur faire des offres d'emploi.

Le 30 août dernier, La Presse révélait qu'une autre entreprise était intéressée par Hexagone. À partir de ce moment, Les Excavations Payette a constaté l'absence d'esprit de collaboration chez Hexagone.

Les Excavations Payette estime avoir subi un préjudice et se réserve le droit de réclamer des dommages-intérêts.