Un mini-budget pourrait être déposé en novembre pour mettre fin à certaines déductions fiscales, des mesures annoncées à temps pour leur mise en place le 1er janvier 2015, a laissé entendre vendredi le ministre des Finances, Carlos Leitao.

De nouvelles mesures budgétaires avant la fin de l'année? «C'est probable que oui, la mise à jour économique pourrait contenir certains changements fiscaux», dira le ministre dans un point de presse improvisé.

M. Leitao a rappelé que le gouvernement faisait toujours le point sur les finances publiques en novembre, une synthèse des opérations financières du gouvernement fait le portrait des équilibres à la moitié de l'année fiscale.

Mais le ministre Leitao a ajouté que des mesures budgétaires pourraient être annoncées du même coup. Il s'agirait de mettre fin à des «dépenses fiscales», des déductions, ce qui n'équivaut pas à une hausse d'impôt, a-t-il dit, reconnaissant que «l'on pourrait avoir un débat de cinq heures là-dessus. L'abolition de crédits d'impôt est-elle une hausse de taxe? Pour moi, c'est une réduction de dépense!», de soutenir le ministre en anglais.

«Budget, mini-budget... on peut dédramatiser tout ça... Si on veut annoncer quelque chose, on n'a pas besoin de ça», a-t-il dit.

Dans le budget de juin dernier, M. Leitao avait annoncé une réduction de 20 % des déductions fiscales offertes aux entreprises.

La Commission sur la Fiscalité, présidée par l'universitaire Luc Godbout, a le mandat d'identifier 650 millions de dollars de déductions fiscales à éliminer pour 2015, «et si on veut que cela s'applique pour cette année, il faut les annoncer avant, pour le 1er janvier. On ne peut agir rétroactivement», de rappeler le ministre.

En outre, s'il y avait un glissement du côté du revenu ou un retard à appliquer les mesures de compressions des dépenses, des mesures s'avéreraient nécessaires. Pour l'heure, tout semble aligné sur les cibles, d'indiquer M. Leitao.

Il a rappelé que les cinq agences d'évaluation de crédit du Québec avaient confirmé cet été la qualité du crédit québécois et ajouté «une perspective stable», ce qui n'est pas le cas pour l'Ontario par exemple. «Mais elles s'attendent à ce qu'on atteigne nos objectifs», de souligner le ministre.