L'entreprise de construction Hexagone a attiré l'intérêt d'un nouvel acheteur, a appris La Presse Affaires.

Une entreprise de construction du Québec a déposé vendredi après-midi une offre d'achat en bonne et due forme visant la totalité d'Hexagone, qui a racheté les actifs des sociétés de Tony Accurso au printemps 2013.

Selon nos informations, il s'agit du Groupe Transelec/Common inc. (TCI), de Laval, une entreprise employant 2500 personnes à travers un ensemble de compagnies et de filiales du domaine de la construction. D'après ce qu'on sait, l'offre de TCI n'est pas financée par l'argent du gouvernement, ni par un solde de prix de vente. Joints au téléphone, des représentants de la société n'ont pas voulu commenter.

Chez Hexagone, on n'était pas en mesure de confirmer l'information vendredi en fin de journée.

Jusqu'à vendredi, ce sont surtout des entreprises européennes qui s'étaient manifestées pour acquérir des éléments d'actifs de la société.

TCI appartient à la famille de Claude Gauthier, d'après le registre des entreprises. Transelec/Common construit des barrages, des parcs éoliens, des réseaux de télécommunications et réalise des travaux de génie civil.

Hexagone a fait parler d'elle tout l'été. En juillet, on apprenait qu'elle avait entrepris un processus de recapitalisation pour surmonter ses difficultés financières, processus qui pouvait déboucher sur la vente partielle ou complète de l'entreprise.

À la mi-août, il a été question que l'entreprise soit scindée en deux: d'un côté, les grands travaux; de l'autre, les travaux de génie civil.

Fayolle Canada, une filiale du Groupe Fayolle de France, a publié un communiqué le 18 août pour confirmer l'achat des activités de génie civil d'Hexagone, notamment les actifs de la filiale Houle H2O. Fayolle annonçait la conclusion de la transaction pour le 1er septembre. Une information qui a toutefois été démentie la journée même par la direction d'Hexagone.

De son côté, la française Vinci a manifesté son intérêt pour la filiale Géodex, qui se spécialise dans la pose de pieux.

La vente des actifs d'Hexagone à une entreprise québécoise aurait l'avantage de garder les profits et les impôts en territoire québécois.

Hexagone a besoin d'une injection d'au moins 30 millions d'argent frais pour assurer sa pérennité.

Le conseil d'administration d'Hexagone doit se réunir mardi prochain, selon ce qu'a appris La Presse Affaires.