Québec se dit «conscient, confiant et vigilant» pour la suite des choses, après l'entente survenue entre le Canada et l'Union européenne sur le texte complet d'un futur accord de libre-échange.

Le ministre de l'Agriculture, Pierre Paradis, a en effet voulu ainsi se montrer rassurant auprès des fromagers du Québec, qui craignent le pire.

L'entente sur le texte complet de l'accord est une étape importante vers la mise en oeuvre de la libéralisation des échanges entre le Canada et l'UE.

Or, la question du fromage était un des principaux points de litige à régler au Québec dans la mise en oeuvre de l'accord. En effet, en vertu de l'entente de principe signée en 2013, les pays européens pourront exporter plus de 17 000 tonnes de fromages supplémentaires au Canada.

Dans une entrevue à La Presse Canadienne, mercredi, M. Paradis s'est employé à apaiser les inquiétudes de plusieurs joueurs de l'industrie laitière. Il a rappelé que le gouvernement fédéral s'est engagé formellement à indemniser les producteurs qui pourraient être affectés par le raz-de-marée des fromages européens.

Par ailleurs, les fromagers d'ici pourraient aussi être les grands gagnants de cette nouvelle concurrence, de l'avis du ministre. En effet, ils pourraient par exemple détenir les permis d'importation des fromages européens et en tirer une part de bénéfices.

Mais pour cela, les petits producteurs doivent s'organiser et se regrouper, ce que les incite à faire M. Paradis.

Et en outre, on ignore toujours quel mécanisme sera mis en place par le fédéral pour l'attribution des permis d'importation, qui sont aussi convoités par les grands joueurs de l'industrie, autant au Canada qu'en Europe, comme l'a expliqué le ministre.