Il a préparé ses arguments de vente et est virtuellement prêt à prendre les commandes dans son carnet. Philippe Couillard est arrivé au New Hampshire, en début d'après-midi, avec la ferme intention de trouver des acheteurs pour les surplus d'électricité d'Hydro-Québec.

Le premier ministre du Québec voit dans la 38ème Conférence des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l'Est du Canada, organisée à Bretton Woods, une «occasion excessivement importante» de développer le marché de la Nouvelle-Angleterre, qui reçoit déjà 50% des exportations d'Hydro-Québec. 

Il y a un «attrait renouvelé» de la part des États américains du nord-est pour l'énergie renouvelable produite au Québec, notamment grâce à la hausse du prix du gaz naturel et aux interventions de Barack Obama en faveur de l'électricité propre, a dit croire M. Couillard. Le gaz de schiste à bon marché avait plombé les exportations d'électricité québécoises dans les dernières années, mais cette période serait terminée, selon le premier ministre

«Redresser les finances publiques, c'est bien sûr s'occuper des dépenses. Mais c'est aussi générer de nouveaux revenus, a dit M. Couillard, précisant que l'hydroélectricité donnait une «immense occasion» de renflouer les coffres.

L'opposition de la gouverneure du New Hampshire au tracé actuel d'une nouvelle ligne d'exportation de l'électricité du Québec s'inscrit dans un «débat interne» qu'il faut laisser aux Américains, selon le premier ministre. Des manifestants étaient présents devant l'hôtel qui héberge la conférence pour manifester leur opposition au «Northern Pass».