Le juge Martin Castonguay a tranché : l'offre de l'entrepreneur Bruno Rodi répond à toutes les conditions et les actifs de Bixi à l'international doivent lui être cédés.

L'offre d'achat de M. Rodi, d'une valeur de 4 millions de dollars comptant, vise tous les actifs de l'entreprise servant à offrir le service aux grandes villes dans le monde, notamment les droits sur le concept, les brevets, la plate-forme logiciels, de même que deux contrats.

Jeudi, en fin de journée, la firme américaine de capital-risque, Reqx Venture, avait bonifié son offre pour tenter de l'emporter in extremis. L'offre de quelque 5,5 millions était environ 38% plus élevée que celle de Bruno Rodi. Reqx contestait donc en cour, aujourd'hui, la transaction avec Bruno Rodi.

Toutefois, le juge a estimé que cette offre avait été faite hors des limites du processus de vente du syndic et que, de toute façon, le dépôt de 10% requis n'avait pas été versé dans le compte du syndic.

Au cours des prochains jours, environ 22 des quelque 60 employés de la Société de vélo en libre-service (SVLS) - nom officiel de Bixi - seront transférés à l'organisme créé par la Ville de Montréal pour poursuivre le concept à Montréal, appelé Bixi-Montréal.

Les autres seront mis à pied et une partie sera réembauchée par l'organisation de Rodi, comme c'est la norme dans ce genre de transactions d'entreprises en faillite. Il a été impossible de savoir précisément combien.

L'organisation de M. Rodi devra rapidement renégocier les contrats résiliés avec les villes, de même que certaines ententes avec des fournisseurs, notamment le fabricant de vélos Cycles Devinci, selon toute vraisemblance.

De plus, l'entrepreneur devra rassurer les clients sur son intention de restaurer la plate-forme de logiciels qui sert à assurer le service, qui a connu plusieurs bogues.