Quelque 80 % des économistes québécois jugent que le gouvernement du Québec devrait réévaluer l'ensemble des crédits fiscaux et des programmes d'aide, selon un sondage mené par l'Association des économistes du Québec.

L'enquête, dont les résultats ont été diffusés mardi, révèle également que 73 % des répondants croient que le gouvernement du Québec devrait recourir davantage à la tarification des services.

Sous le même thème d'un plus grand contrôle des dépenses de l'État, ils sont également 62 % à prôner carrément une diminution de l'offre des services publics.

De même, 93 % d'entre eux estiment que le déséquilibre dans les finances publiques du Québec est dû à des causes structurelles comme le vieillissement global de la population et la hausse des coûts de santé qui en résulte.

Mais la moitié des économistes qui ont répondu au questionnaire croient aussi que les causes sont à la fois structurelles et conjoncturelles.

De façon générale, 53 % d'entre eux estiment que l'économie du Québec va demeurer stable au cours des six prochains mois, alors que 30 % jugent plutôt qu'elle va aller en s'améliorant.

Comme la situation financière du gouvernement fédéral est bien meilleure que celle du gouvernement du Québec - le fédéral envisageant prochainement des surplus budgétaires - 64 % des économistes qui ont répondu au questionnaire affirment qu'Ottawa devrait «libérer de l'espace fiscal en faveur des provinces».

L'Association a aussi tâté le pouls de ses membres sur des questions plus pointues. Ils sont ainsi 56 % à juger que le gouvernement du Québec s'est montré trop généreux en aidant l'implantation d'une cimenterie à Port-Daniel.

Et de façon générale, 60 % disent estimer que le gouvernement accorde trop de subventions aux entreprises.

Aux fins du sondage, l'Association des économistes a contacté 644 de ses 692 membres par courrier électronique. De ceux-ci, 174 ont répondu au questionnaire, soit 27 % des membres. La marge d'erreur est donc de 6,4 %, 19 fois sur 20.