1985-1999

Le successeur en devenir

Après des études en philosophie et en droit, Pierre Karl Péladeau entre chez Québecor, l'entreprise fondée et dirigée par son père Pierre Péladeau. Il se spécialise notamment dans les acquisitions d'entreprises. Après la fin d'un lock-out des pressiers du Journal de Montréal, en 1993, il part en Europe comme président d'Imprimerie Quebecor Europe. Il y restera jusqu'en 1997, année de la mort de Pierre Péladeau.

1998

«Un grand jour pour le Canada»

Québecor devient le deuxième propriétaire de journaux en importance au pays en achetant les journaux Sun au Canada anglais. La transaction - accueillie froidement dans certains milieux au Canada anglais - est négociée principalement par Pierre Karl Péladeau, qui dirige la division médias de Québecor. «C'est un grand jour pour le Canada», dit-il. Aujourd'hui, Québecor est le plus important propriétaire de journaux au pays.

1999

PDG à 37 ans

En avril 1999, il devient, à 37 ans seulement, PDG de Québecor. Il gère une entreprise de presse et d'imprimerie avec un chiffre d'affaires de 8 milliards par année et 43 000 employés.

2000-2001

L'achat de Vidéotron

Ce sera LA transaction qui transformera Québecor durant l'ère de Pierre Karl Péladeau. D'abord «indécis» à faire une offre avec la Caisse de dépôt et placement du Québec pour concurrencer celle de l'entreprise ontarienne Rogers, Pierre Karl Péladeau se lance dans l'aventure Vidéotron. La Caisse de dépôt détiendra 45,3% des actions Québecor Média, et Québecor le reste des actions (la Caisse réduira en 2012 sa participation à 24,6%). En 2012, Vidéotron représentait 1,125 milliard du bénéfice d'exploitation de 1,403 milliard de Québecor.

2008

Quebecor World en faillite

Jadis le fleuron de l'empire Québecor, la division d'imprimerie se protège de ses créanciers en janvier 2008. En décembre, la famille Péladeau coupera les liens avec Quebecor World, démissionnant du conseil d'administration. En 2010, l'entreprise sera vendue à des intérêts américains. «C'est une aventure triste. Ce n'est pas un fait d'armes», dira M. Péladeau des années plus tard, en entrevue à L'actualité.

2009-2011

Lock-out au Journal de Montréal

Il y a eu 14 conflits de travail durant l'ère de Pierre Karl Péladeau à la direction de Québecor, dont le très médiatisé lock-out d'un peu plus de deux ans au Journal de Montréal. Ce lock-out, précédé d'un conflit de travail sur des enjeux similaires au Journal de Québec, a notamment alimenté un débat sur la nécessité de moderniser les dispositions anti-briseurs de grève dans le Code du travail du Québec. Au début des années 2000, un lock-out très médiatisé a aussi eu lieu chez Vidéotron.

2010

La bataille du sans-fil

Après avoir fait l'acquisition de spectre sans fil lors d'enchères du gouvernement fédéral, Vidéotron lance son service de téléphonie sans fil au Québec, misant notamment sur des forfaits avec la télé, l'accès à internet et la téléphonie traditionnelle. En 2014, Vidéotron a acquis du spectre sans fil en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique, ce qui laisse croire à la possibilité que l'entreprise tente une expansion de son service sans fil au Canada anglais.

2013

«Le moment est venu de prendre du recul»

Après 13 ans à la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau cède les rênes de l'entreprise à Robert Dépatie, PDG de Vidéotron. «Pendant de nombreuses années, ma vie s'est résumée à Québecor. Ma famille et moi croyons que le moment est venu de prendre du recul face à la gestion quotidienne de l'entreprise», dit-il. Quelques semaines après son départ, il est nommé à la présidence du conseil d'administration d'Hydro-Québec par le gouvernement Marois.

2014

Entrée en politique

Pierre Karl Péladeau entre dans l'arène politique comme candidat du Parti québécois dans la circonscription de Saint-Jérôme.