Moins d'une semaine après avoir rejeté une proposition élaborée par une conciliatrice, les syndiqués du Massif de Charlevoix, affiliés à la CSN, l'ont finalement accepté, telle quelle, vendredi soir.

C'est la menace d'une fermeture pour une durée indéterminée du centre de ski charlevoisien situé à Petite-Rivière-Saint-François dès le 24 février prochain, brandie par l'employeur, qui a changé la donne.

Lors d'un vote secret, 74 pour cent des 127 employés réunis en assemblée, vendredi soir, ont donc accepté l'offre, pourtant rejetée à 63 pour cent lundi.

Ironiquement, ce sont les syndiqués qui détenaient un mandat de grève depuis près de deux semaines. Cependant, la présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches à la CSN, Ann Gingras, a maintenu que l'objectif premier était de négocier avec l'employeur.

Selon Mme Gingras, certains employés ont pris la parole à la suite du vote de vendredi afin d'expliquer qu'ils avaient voté en faveur de la proposition non pas en raison des menaces de l'employeur, mais par amour pour la montagne, les clients et les familles. Ils ont été vivement applaudis par leurs collègues.

Mme Gingras a également affirmé que les employés avaient quitté l'assemblée sereins et a dit espérer que l'employeur établirait de bonnes relations basées sur le respect avec les quelque 200 membres de son personnel.

Le nouveau contrat de travail prévoit des augmentations de 11,5 pour cent réparties sur six ans. D'après Ann Gingras, l'employeur offrait plutôt 9,5 pour cent alors qu'au départ, les syndiqués réclamaient des augmentations annuelles de cinq pour cent pendant trois ans.

La convention collective du Massif était échue depuis le 31 décembre 2013.