Québec veut trouver des solutions à la crise du cinéma québécois au box-office, mais le gouvernement Marois écarte déjà l'idée de taxer les billets de cinéma, l'une des recommandations qui lui seront soumises à la fin du mois par le groupe de travail coprésidé par le président de la SODEC, François Macerola.

«Il est hors de question d'imposer une nouvelle taxe sur les billets de cinéma. Ce n'est pas une option envisageable pour le gouvernement», a indiqué hier Marc-André De Blois, attaché de presse du ministre québécois de la Culture et des Communications, Maka Kotto.

Le groupe de travail dirigé par M. Macerola et la sous-ministre Rachel Laperrière doit remettre son rapport sur l'état du cinéma québécois au gouvernement Marois d'ici la fin du mois.

Selon une version préliminaire du rapport obtenue la semaine dernière par Le Devoir, le groupe de travail envisage de recommander notamment une nouvelle taxe sur les billets de cinéma. Parmi les autres solutions abordées dans cette version préliminaire du rapport afin de diversifier les sources de financement du cinéma québécois: taxer les revenus bruts de distribution, les fournisseurs d'accès internet ou les services comme Netflix. Le groupe de travail a aussi pensé recommander la création d'un fonds de soutien au cinéma à même les profits de Loto-Québec.

Le rapport du groupe de travail Macerola-Laperrière n'abordera pas que les questions de financement du cinéma québécois, dont les parts de marché au box-office québécois sont passées de 18,2% en 2005 (l'année de C.R.A.Z.Y.) à 4,8% en 2012. Le groupe de travail s'est aussi penché sur la méthode de financement et de production des films, accordant une attention particulière à la scénarisation.

Rappelons que François Macerola quittera ses fonctions de président de la SODEC le

29 novembre. Son mandat n'a pas été renouvelé par le gouvernement Marois. Un président de la SODEC fait traditionnellement un seul mandat.