L'offensive tous azimuts du gouvernement Marois pour réveiller l'économie du Québec vise la création de 43 000 emplois et 13 milliards d'investissements privés d'ici 2017 dans tous les secteurs d'activité.

«Il nous faut absolument soutenir l'activité et la création d'emplois en attendant une reprise solide de l'activité mondiale», explique la première ministre dans le préambule du document de 154 pages rendu public cet après-midi.

Le soutien gouvernemental totalise 2 milliards en mesures fiscales et budgétaires. Il se décline en plusieurs dizaines de mesures dont les plus importantes s'adressent aux entreprises (708 millions) et la formation de la main-d'oeuvre (580 millions).

Les particuliers auront droit à une aide fiscale à la rénovation verte qui prendra la forme d'un crédit d'impôt auquel 111,5 millions seront consacrés.

Comme c'était prévisible, les surplus d'électricité seront utilisés pour attirer des investissements majeurs, mais le tarif réduit sera garanti pour une période de 10 ans seulement. Le document est muet sur les alumineries, qui réclament à cors et à cris une réduction des tarifs d'électricité à long terme.

La politique économique intitulée Priorité Emploi vise aussi à développer une grappe industrielle dans le secteur du transport électrique. De l'aide fiscale totalisant 516 millions a été prévue à cet effet, dont 50 millions pour attirer au Québec des acteurs majeurs du secteur.

Le gouvernement de Pauline Marois entend donner l'exemple, en troquant les véhicules de la flotte publique contre des voitures électriques ou hybrides.

Aucun secteur économique ne semble avoir été oublié dans la liste des choses à faire pour redémarrer une économie en panne. Il y a une corvée de rénovation des écoles, des mesures pour le Nord et du soutien offert pour les centres de données qui voudraient s'installer au Québec.

Le gouvernement s'intéresse aussi aux ressources pétrolières et gazières du Québec à Anticosti, en Gaspésie et dans le golfe du Saint-Laurent, qui seront évaluées avec plus de précision et qui pourraient être exploitées à certaines conditions. Les projets de pipeline d'Enbridge et de TransCanada sont aussi considérés positivement pour leur impact économique, indique le document.

Avec cet effort, le gouvernement veut aussi augmenter le niveau des exportations de 46 % à 55 % du produit intérieur brut.