Alors qu'une grève générale pourrait être déclenchée dès lundi dans l'industrie de la construction, l'Association de la construction du Québec affirme que les négociations ne progressent pas et «vont très mal».

En entrevue à La Presse Canadienne, le porte-parole de l'ACQ, Éric Coté, a indiqué samedi matin que les pourparlers se poursuivaient, mais que les négociateurs patronaux avaient la nette impression que le seul plan de match de l'Alliance syndicale était de faire la grève.

M. Coté se questionne sur les réelles intentions de l'Alliance qui, selon lui, prépare ses «pancartes» en cas de débrayage, plutôt que de négocier de bonne foi.

L'ACQ, qui représente 16 000 entreprises employant 100 000 des 175 000 travailleurs de la construction au Québec, donne néanmoins la chance à la négociation. Éric Coté admet cependant que le temps presse. L'ACQ négocie essentiellement pour les secteurs institutionnel, commercial et industriel.

De son côté, l'Alliance syndicale, qui représente cinq syndicats, a refusé de faire tout commentaire.

Par ailleurs, les négociations dans le secteur résidentiel auraient achoppé avec l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ). La question des salaires représente le point le plus litigieux.

Quant à l'Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec, elle se dit prise en otage dans les négociations. Elle déplore les déclarations de l'Alliance syndicale voulant que, même si une entente était conclue dans un des secteurs, la grève serait générale.