SNC-Lavalin (T.SNC) espère qu'une perquisition menée récemment dans ses bureaux algériens permettra de faire la lumière sur une affaire de corruption qui a terni la réputation du géant canadien de l'ingénierie.

La porte-parole Leslie Quinton a expliqué lundi, lors d'une entrevue, que la compagnie croit avoir été leurrée par certains anciens employés.

La compagnie s'attend à plusieurs enquêtes policières et perquisitions depuis qu'elle a remis des documents à la Gendarmerie royale du Canada en mars 2012.

Une enquête interne a permis de découvrir 56 millions $ en paiements effectués à des agents étrangers non identifiés. L'ancien chef de la direction, Pierre Duhaime, a été remercié et plus tard accusé d'une fraude concernant des paiements de 22,5 millions $ en lien avec la construction d'un hôpital montréalais.

SNC-Lavalin a confirmé que la police a fouillé son siège social algérien le 27 mai. Mme Quinton a indiqué que la police n'a pas fourni de détails à la compagnie.

Les médias algériens rapportent que la police enquête sur un contrat de 825 millions $ remporté par SNC-Lavalin en 2005 pour construire la centrale énergétique de Hadjret Ennous, près d'Alger.

Les policiers ont emporté des ordinateurs, des dossiers et d'autre matériel au terme d'une perquisition qui a duré huit heures.

Il s'agissait de la troisième perquisition menée contre des bureaux de SNC-Lavalin, mais de la première effectuée à l'extérieur du Canada.