Le gouvernement du Québec veut aider les entreprises à former les jeunes, les personnes immigrantes, les personnes handicapées et les 55-65 ans pour qu'ils comblent les emplois disponibles sur le marché du travail. D'ici 2021, 1,4 million de postes seront à pourvoir, a rappelé le Parti québécois.

Pour y arriver, la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) investira 175 millions pour les entreprises dont la masse salariale est inférieure à 250 000$ ou supérieure à 10 millions. Environ 169 000 entreprises de plus auront droit à des subventions. La mesure permettra d'appuyer 3000 projets, soit 50% de plus que le nombre de projets soutenus annuellement, ayant pour but notamment d'offrir des stages, de mettre à niveau les compétences ou de franciser les quatre groupes de personnes visées.

«Trop de personnes peinent encore à trouver du travail faute de répondre aux exigences des employeurs. Des travailleurs sans emploi et des emplois sans travailleurs. Notre défi consiste à jumeler les deux», a déclaré Pauline Marois, la première ministre du Québec, lors d'une conférence de presse vendredi.

Agnès Maltais, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, a expliqué que les jeunes inscrits à l'aide de dernier recours seraient accompagnés de façon personnalisée pour les aider à conserver leur emploi ou à intégrer le marché du travail. «Deux jeunes sur trois de moins de 25 ans qui bénéficient de l'aide de dernier recours sont issus de familles prestataires. 2500 nouveaux jeunes font une demande d'aide financière chaque mois. Nous devons intervenir rapidement pour nous assurer que ces jeunes sans emploi demeurent le moins longtemps possible loin du marché de l'emploi», a-t-elle dit.

La présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec s'est réjouie de l'annonce qui implique des investissements annuels de 463 millions. «On le sait, les entreprises sont face à des raretés de main-d'oeuvre, mais aussi à un problème d'adéquation quant aux compétences de la main-d'oeuvre disponible. Il faut créer des ponts et des passerelles et c'est à ça que nous nous engageons ensemble», a affirmé Françoise Bertrand.