Il est hors de question que le Québec abandonne le système de gestion de l'offre qui protège les producteurs de lait, d'oeufs et de volaille, a martelé mercredi le ministre des Relations extérieures et du Commerce international, Jean-François Lisée.

En conférence de presse à Québec, M. Lisée a déclaré que la gestion de l'offre, qui impose de lourds tarifs douaniers aux importations de lait, d'oeufs et de volaille, «n'est pas négociable».

Dans son édition de mercredi, le quotidien torontois The Globe and Mail laisse entendre que dans le but de conclure un traité de libre-échange avec l'Union européenne (UE), Ottawa pourrait laisser tomber certains pans de la gestion de l'offre relatifs à la production laitière, sans toutefois donner de détails.

L'article s'attarde plutôt à la demande de l'UE d'accroître substantiellement le quota permettant l'importation au Canada de fromages industriels européens.

Or, cette question ne concerne pas la gestion de l'offre.

Quoi qu'il en soit, l'Union des producteurs agricoles (UPA) du Québec s'oppose à tout changement à la gestion de l'offre et à une augmentation importante du quota sur les fromages européens.

Mercredi, le ministre Lisée a indiqué que le gouvernement appuyait la position de l'UPA dans ce dossier. Il a toutefois déploré que Québec ne puisse négocier directement avec les Européens là-dessus, les questions agricoles relevant d'Ottawa quand il s'agit de commerce international.

Parmi les autres questions épineuses des pourparlers, on compte la demande du Canada d'accroître ses exportations de boeuf et de porc en Europe ainsi que le souhait de l'UE d'obtenir un prolongement de la durée des brevets canadiens dans le secteur pharmaceutique.

À Ottawa, mercredi, le ministre du Commerce international, Ed Fast, a répété que le gouvernement fédéral n'allait pas conclure un accord avec l'UE si celui-ci n'est pas dans l'intérêt du Canada.

M. Fast rencontre mercredi son homologue européen, Karel De Gutch, dans l'espoir de faire progresser les négociations et, peut-être, de sceller une entente au cours des prochaines semaines.