Le gouvernement Marois veut aller de l'avant avec son engagement électoral visant à rendre plus difficiles les prises de contrôle étrangères.

Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, a indiqué vendredi qu'il avait l'intention de proposer des modifications à la Loi sur les sociétés par actions, laquelle régit des fleurons québécois comme Rona [[|ticker sym='T.RON'|]] , Metro [[|ticker sym='T.MRU'|]] et Jean Coutu [[|ticker sym='T.PJC.A'|]].

Québec souhaite faire en sorte que lors du dépôt d'une offre d'achat hostile, le conseil d'administration d'une entreprise ait le droit de ne pas tenir compte seulement des intérêts des actionnaires, mais aussi de ceux des employés, des retraités, des fournisseurs et de la «communauté d'accueil».

Plusieurs États américains ont adopté des dispositions semblables dont l'Iowa, où est établie la chaîne de dépanneurs Casey's. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles Alimentation Couche-Tard [[|ticker sym='T.ATD.B'|]] a échoué dans sa tentative d'acquérir Casey's, en 2010.

Cet été, le géant américain Lowe's a fait une offre non sollicitée de 1,76 milliard $ dans le but de mettre la main sur Rona, ce qui a suscité une levée de boucliers au sein de la classe politique québécoise.

Le gouvernement songe aussi à permettre aux administrateurs d'une société cotée en Bourse de ne pas transmettre aux actionnaires une offre d'achat hostile qu'ils jugent inadéquate.

Pendant la campagne électorale, les libéraux et la Coalition avenir Québec ont pris des engagements semblables, de sorte que l'adoption de la réforme proposée par le PQ ne devrait pas poser de problème particulier.

Mais avant de déposer un projet de loi, le gouvernement entend consulter le milieu des affaires, ce qui prendra probablement plusieurs mois.