Favoriser l'usage du français au travail peut permettre d'accroître la productivité et la motivation des employés, a soutenu lundi la présidente-directrice générale de l'Office québécois de la langue française, Louise Marchand (OQLF).

À l'occasion d'un colloque organisé par le Conseil du patronat, Mme Marchand a ajouté qu'un environnement de travail francophone pouvait réduire le niveau de stress chez les employés dont la langue maternelle est le français et faire diminuer leur taux d'erreurs.

Louise Marchand a par ailleurs tenu à assurer que l'OQLF n'avait pas pour objectif de «punir» ni de «stigmatiser» les entreprises qui ne se conforment pas aux exigences de la Charte de la langue française, mais plutôt de les aider à y parvenir.

De son côté, le président du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval, entendait profiter de sa rencontre avec la ministre responsable de la Charte de la langue, Diane De Courcy, lundi, pour tenter de la convaincre de ne pas accroître davantage les obligations de francisation pour les petites entreprises.

Dans sa plateforme électorale, le Parti québécois s'est engagé à élargir l'application de l'ensemble des mesures de la Charte, mieux connue sous le nom de loi 101, à toutes les entreprises de plus de 10 employés.

À l'heure actuelle, l'obligation d'obtenir un certificat de francisation n'est imposée qu'aux entreprises de 50 employés et plus.

Notons que les participants au colloque de lundi ne pourront pas appuyer leurs discussions sur les plus récentes statistiques sur la langue de travail de l'OQLF, qui ne seront publiées que dans quelques semaines.