L'homme d'affaires québécois Stephen Jarislowsky écrit que le statut précaire du français au Québec est un mythe et que d'y décourager l'usage de l'anglais accélère son recul.

Dans sa lettre que publie vendredi le Globe and Mail, M. Jarislowsky estime que l'usage en baisse de l'anglais qu'il constate au Québec risque d'en faire un État d'ermites, isolé du reste du monde. À son avis, la question linguistique annule les progrès que le Québec a réalisé lors de la Révolution tranquille.

L'homme d'affaires ajoute que d'autres facteurs contribuent à la glissade du Québec: la taille de ses fonctions publiques, l'indexation des régimes de pension publics, son taux de syndicalisation et son imposition élevée.

Stephen Jarislowsky déplore que le Québec soit l'un des seuls endroits au monde, même parmi les États francophones, où l'usage de l'anglais est découragé. Selon lui, cela éloigne les candidats à l'immigration qualifiée.

Le milliardaire québécois, qui est polyglotte, a déménagé à Montréal au milieu des années 50 après avoir vécu en Europe et aux États-Unis. Il n'en est pas à sa première critique publique du nationalisme québécois.