Deux économistes, deux comptables, trois titulaires de MBA, une demi-douzaine de députés avec une solide expérience professionnelle de gestion en matière agricole, d'emploi, de développement régional ou encore chez Hydro-Québec. Voici un aperçu des membres de la future équipe économique du gouvernement de Pauline Marois.

La personnalité la plus en vue reste Nicolas Marceau, réélu dans Rousseau (photos au bas de l'article). Docteur en économie de l'Université Queens, il a été porte-parole de l'opposition en matière de finances et de développement économique depuis 2010. Il a expliqué le cadre financier du PQ pendant la campagne. Plusieurs le voient aux Finances.

Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) avait invité Nicolas Marceau à un débat lors de la campagne électorale, et il a fait bonne impression. «On connaît bien M. Marceau. C'est un homme raisonnable, qui est économiste et qui a un bagage de connaissances intéressant. Il nous a parlé de façon très calme et raisonnée des enjeux économiques», dit Yves-Thomas Dorval, président du CPQ.

L'autre économiste chez les députés péquistes, Alain Therrien, a défait le transfuge François Rebello dans la nouvelle circonscription de Sanguinet, en Montérégie. Chargé de cours à HEC Montréal, enseignant au cégep André-Laurendeau, M. Therrien a cosigné un livre sur les politiques économiques des libéraux fédéraux sous Jean Chrétien et Paul Martin.

Réélu dans Rimouski, Irvin Pelletier est comptable agréé depuis 1975. Le titulaire d'une maîtrise en sciences commerciales a notamment travaillé pour le cabinet Mallette pendant 22 ans. Il a été le porte-parole de l'opposition en matière de revenu.

Le tombeur de Jean Charest dans Sherbrooke, Serge Cardin, est comptable de profession lui aussi. Il a dirigé son propre bureau d'expertise comptable, financière et fiscale pendant 20 ans avant de devenir le député fédéral de Sherbrooke durant 13 années.

Ni Bachand ni Jérôme-Forget

«C'est une équipe qu'on connaît mal, commente de son côté Françoise Bertrand, de la Fédération des chambres de commerce du Québec. Mais c'est sûr qu'à première vue, il n'y a pas de Raymond Bachand ou de Monique Jérôme-Forget dans l'équipe péquiste. Mais il y a sûrement d'autres personnes qu'on va découvrir.»

Elle a aussi de bons mots pour la nouvelle députée de Richelieu, Élaine Zakaïb, ancienne directrice des fonds régionaux au Fonds de solidarité FTQ. «Au dire de gens qui l'ont bien connue, c'est une femme qui pourrait occuper le poste de ministre du Développement économique», dit Mme Bertrand. Avocate de formation, Mme Zakaïb est aussi titulaire d'un MBA financement d'entreprises de l'Université du Québec à Montréal.

D'autres députées sont disponibles si jamais Pauline Marois fait appel à leurs services pour compléter son équipe économique.

Suzanne Proulx, députée de Sainte-Rose, à Laval, dirigeait jusqu'à tout récemment le comité sectoriel de main-d'oeuvre de la métallurgie du Québec. Elle a décroché un MBA à l'UQAM en 2006.

L'ingénieure Martine Ouellet, réélue dans Vachon, sur la Rive-Sud, a travaillé chez Hydro-Québec pendant près de 20 ans, notamment comme chef des Projets spéciaux de la filiale Production. Titulaire d'un MBA à HEC Montréal, elle était la porte-parole de l'opposition sur les mines et le gaz de schiste.

Autre femme susceptible de diriger un portefeuille à vocation économique, Marie Bouillé, réélue dans Iberville, a dirigé pendant neuf ans la Fédération des producteurs de pommes de terre. Titulaire d'un bac en géographie et d'une maîtrise en hydrologie, elle était porte-parole de l'opposition en matière de famille.

Gaétan Lelièvre (Gaspé) et Jean-Marie Claveau (Dubuc) méritent aussi considération. Détenteur d'une maîtrise en développement régional, M. Lelièvre a dirigé successivement la Ville, le centre local de développement et la municipalité régionale de comté de Gaspé. M. Claveau a 30 ans d'expérience à Emploi Immigration Canada ou Emploi-Québec.

- avec Philippe Mercure