La FTQ-Construction vient de déposer sa plainte devant le Bureau international du travail contre la loi qui abolit le placement syndical.

La plus importante organisation syndicale de la construction allègue que cette loi viole des conventions internationales signées par le Canada, à savoir la Convention sur la liberté syndicale et la Déclaration de l'Organisation internationale du travail relative aux principes et droits fondamentaux.

Dans sa plainte, dont La Presse Canadienne a obtenu copie, la FTQ-Construction invite le Bureau international du travail à demander au gouvernement du Québec d'abroger les articles controversés de la nouvelle loi qui abolit, notamment, la référence de main-d'oeuvre sur les chantiers par les syndicats.

Le Bureau international du travail a surtout un pouvoir moral, dans ce cas-ci un éventuel pouvoir de blâme, qui peut faire mal paraître un gouvernement sur la scène internationale, a expliqué en entrevue le directeur général de la FTQ-Construction, Yves Ouellet.

Le deuxième plus gros syndicat de la construction, le Conseil provincial, conteste également la loi. Il a cependant choisi la voie de la Cour supérieure du Québec pour ce faire.